Thermalisme : une cure de bienfaits garantis

Thermalisme : une cure de bienfaits garantis

03.06.2020

Naturelle, durable et sans effet indésirable, la médecine thermale continue de faire ses preuves notamment dans le soulagement des douleurs et des maladies chroniques. Forte de ses nombreux atouts, elle développe aujourd’hui de nouvelles voies thérapeutiques liées aux pathologies contemporaines.

 

La médecine thermale en France, ce sont :

  • 90 stations thermales
  • 770 sources thermales
  • Plus de 579 000 curistes en 2019
  • 10 millions de journées de soins

 

L’avis du professionnel :

Entretien avec Claude-Eugène Bouvier : délégué général du CNETh : Conseil National des Établissements Thermaux Français.
 

EN QUOI, LE THERMALISME EST-IL UNE MÉDECINE EFFICACE ?
« Avant tout, il convient de préciser comment est évaluée l’efficacité du thermalisme. En 2004, a été créée l’Association française pour la recherche thermale, ou AFRETh, qui s’appuie sur un conseil scientifique indépendant. Chaque année, elle
alloue un budget conséquent à des études destinées à évaluer l’efficacité du thermalisme pour une pathologie donnée. Les résultats sont publiés dans des revues scientifiques anglo-saxonnes garantissant la robustesse méthodologique des études. On ne peut donc plus contester ces résultats.»
 

QUELLES PATHOLOGIES PEUVENT ÊTRE TRAITÉES PAR CURES THERMALES ?
« Aujourd’hui, environ 80 % des curistes viennent soigner des affections rhumatologiques. Les patients suivent également
des cures pour des pathologies des voies respiratoires et, dans une moindre mesure, pour des affections digestives, dermatologiques ou encore veineuses. »
 

QUELS EFFETS CONCRETS BÉNÉFIQUES LE PATIENT PEUT-IL ESPÉRER D’UNE CURE THERMALE ?
« Les études révèlent, tout d’abord, une sédation de la douleur pendant les 3 à 9 mois qui suivent la cure dans toutes les
affections qui s’accompagnent de douleurs. Par ailleurs, on constate une amélioration des capacités fonctionnelles, c’est-à-dire la capacité de mobilisation des membres et des articulations de manière plus ample. De plus, pour toutes les pathologies traitées, la qualité de vie est grandement améliorée.

Dans les 6 mois qui suivent une cure, le montant global des dépenses de santé diminue. Si cette réduction n’absorbe pas entièrement le coût d’une cure thermale, on voit l’importance de réduire la consommation de médicaments dont certains ont des effets secondaires, contrairement au thermalisme. Enfin, les bénéfices psychologiques et sociaux sont indéniables : l’état psychique s’améliore du simple fait de se lancer dans un traitement et la socialisation joue un rôle clé durant les séjours. Pour les états dépressifs et anxieux, une étude a démontré la supériorité du traitement thermal sur la molécule classiquement prescrite en médecine de ville.»

 

Nouvelles prises en charges du thermalisme
 

Pour accompagner les suites du cancer du sein ou aider au sevrage des psychotropes, la médecine thermale signe de nouveaux protocoles avec l’Assurance maladie pour expérimenter et évaluer ces prises en charge. Les enfants font l’objet d’une attention particulière avec la possibilité de diviser une cure en deux séquences de 9 jours chacune afin de permettre
l’accès aux soins hors des seules vacances d’été.

En savoir plus : medecinethermale.fr