
Baignade, dans quelles eaux plongeons-nous ?
Plouf plouf ! L'été est de retour, les virées à la mer ou au lac aussi ! Que l'on trempe les orteils dans la grande bleue ou les plans d'eau douce, on se sent l'âme d'un enfant dès qu'on enfile le maillot de bain. Mais dans quelles eaux plongeons-nous vraiment ?
En France, les eaux de baignade sont régulièrement contrôlées. Dès que les seuils réglementaires sont atteints ou dépassés, les autorités n’hésitent pas à prononcer une interdiction pure et simple
de baignade. A minima, prélèvements et analyses sont réalisés une fois par mois en saison sur les sites recensés par les communes. Les Agences Régionales de Santé (ARS) mettent en oeuvre ces contrôles sous l’autorité du ministère chargé de la santé.
De scrupuleux dispositifs de surveillance
Une véritable méthodologie est mise en place afin de garantir la qualité des contrôles. Effectués dans une zone définie par l’ARS et le gestionnaire du site de baignade, les échantillons sont toujours prélevés au même endroit afin de garantir la comparabilité des résultats. Une première surveillance, assurée par la personne responsable du site de baignade, consiste à observer les eaux afin de détecter la présence éventuelle de verre, plastique ou résidus. On vérifie aussi que l’eau ne contient pas de cyanobactéries, macroalgues ou phytoplancton marin en excès.
Les analyses microbiologiques des échantillons ne peuvent, quant à elles, être effectuées que par les laboratoires agréés. Germes et bactéries sont traqués car leur présence implique des risques sanitaires. Une enquête peut être ouverte pour déterminer la cause de la pollution et la baignade peut être suspendue. Les résultats des analyses doivent être affichés à proximité des sites afin que le public ait un accès facile à l’information.
Bain... ou bouillon ?
Si les autorités s’attachent à contrôler aussi étroitement les eaux de baignade, la raison est sanitaire. En effet, certaines pollutions engendrent de réels risques pour la santé des baigneurs, exposés par contact cutané, par ingestion et par inhalation. Les affections causées par des eaux polluées sont généralement dermatologiques, digestives et ORL (allergies, éruptions cutanées, gastro-entérites, infections de l’oreille…). La gravité des pathologies ne dépend pas seulement de leur origine : elle est également liée à l’état de santé du baigneur, à la durée de la baignade et à l’immersion ou non de la tête.
Les sources de pollution des eaux de baignade
• Le rejet de matières fécales issues des baigneurs eux-mêmes ou d’animaux sauvages ou domestiques (chiens, canards, bétail, rongeurs…).
• Les rejets du réseau d’assainissement et des stations d’épuration.
• Les raccordements défectueux d’habitations au réseau d’assainissement.
• En cas de pluies abondantes ou violentes, les débordements des réseaux d’eaux usées et le lessivage des sols.
Pour un bain serein
• Renseignez-vous sur la qualité de l’eau de baignade et les sources de pollution éventuelles
• Evitez de vous baigner hors des zones définies par les autorités locales.
• Respectez les décisions prises en cours de saison, notamment les interdictions temporaires de baignade.
• Evitez de vous baigner après de fortes pluies ou des orages violents.
• Ne vous baignez pas si vous souffrez de lésions cutanées.
• Le sable n’étant pas forcément très propre, allongez-vous sur une serviette.
• En eau douce, ne vous baignez pas dans les eaux stagnantes.
• Lavez régulièrement vos serviettes et vêtements de bain.
Le pavillon bleu : le graal des plages ?
Chaque année, le nombre de plage affichant le fanion sont plus nombreuses : 120 en 2011, elles passent à 170 en 2016. En 2017, 173 communes représentant 390 plages ont hissé le fameux Pavillon Bleu, label d’une excellence en termes de qualité des eaux et de prise en compte du développement durable des côtes. 102 ports de plaisance ont également été ainsi promus.
Bon à savoir
Salé ou douce, à tout moment, vous pouvez vérifier la qualité des eaux de baignade sur tous les territoires de France sur le site baignades.sante.gouv.fr/