Comprendre les maladies auto-immunes

Comprendre les maladies auto-immunes

02.05.2024
Sclérose en plaques, polyarthrite rhumatoïde, diabète de type 1 ou encore maladie de Crohn : les maladies classées auto-immunes sont de plus en plus fréquentes et toucheraient 5 à 10 % de la population mondiale. Elles touchent avant  tout les femmes(80%). Provoquées par le dysfonctionnement du système immunitaire qui agresse l’organisme au lieu de le protéger, elles sont encore peu comprises par la médecine qui s’efforce avant tout d’en soulager les symptômes.
 
Qu'est qu'une maladie auto-immune ?
Lorsque le système immunitaire fonctionne normalement, il nous défend contre les agents pathogènes comme les virus et les bactéries. Pour des raisons encore mal identifiées, il lui arrive de tourner ses fonctions de défenses contre certains organes du corps, engendrant des réactions inflammatoires sur celui-ci. On parle alors de maladies auto-immunes qui peuvent toucher, par exemple, le pancréas (diabète), le système nerveux (sclérose en plaque), le foie (hépatite auto-immune) ou encore la thyroïde ou le tube digestif... Elles se manifestent de manière chronique par des poussées inflammatoires et des périodes de rémission. Elles peuvent devenir handicapantes si les symptômes évoluent dans le temps.

 

Comment se déclenchent-t-elles ?
Bien que le nombre de maladies auto-immunes ait beaucoup augmenté ces dernières années (on en compte 80 actuellement), leurs causes restent complexes
et multifactorielles, rendant leur compréhension difficile. Les femmes étant les principales porteuses de risques, la recherche se tourne vers la génétique liée au 2e chromosome X des femmes et vers les hormones féminines (œstrogènes, prolactine) sans oublier les facteurs environnementaux (rayons ultra-violet, tabagisme, certains médicaments…).
Par ailleurs, le rôle du microbiote intestinal est de plus en plus souligné : les micro-organismes présents dans notre système digestif favorisent la régulation
des réponses inflammatoires et la tolérance immunitaire.

 

Comment les soigne-t-on ?
Après un examen clinique et une analyse sanguine, le médecin peut prescrire un traitement, parfois à vie. Si on ne guérit pas d’une maladie auto-immune, les traitements médicamenteux permettent d’agir sur les symptômes : en réduisant l’inflammation et l’activité immunitaire (corticoïdes), et sur le fond : en remédiant au dysfonctionnement de l’organe touché. En complément, un accompagnement à l’activité physique régulière en dehors des poussées inflammatoires permet de lutter contre la fatigue et la raideur musculaire.