L’apnée du sommeil, un syndrome à mieux connaître

L’apnée du sommeil, un syndrome à mieux connaître

06.04.2021

L’apnée du sommeil reste une maladie mal connue du grand public. Si la France compte environ 1,5 million de personnes présentant un syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SOAS), les associations de malades pointent avant tout le sous-diagnostic de cette maladie chronique dont les conséquences sur la santé sont plus graves qu’un simple trouble du sommeil.

 

Comment passe-t-on du ronflement banal à l'apnée du sommeil ?

Les ronflements peuvent être dus à l’encombrement des voies respiratoires mais sans provoquer d’apnée. Ce qu’on appelle l’apnée obstructive du sommeil correspond à une mécanique de fermeture des voies aériennes dans l’arrière-gorge lors de l’inspiration. Cette fermeture est due à l’affaissement du voile du palais et de la langue dans le canal aérien.

L’air aspiré ne passe plus, ce qui met alors le cerveau en éveil : il libère alors le passage pour permettre à nouveau l’inspiration. L’apnée peut durer de plusieurs secondes jusqu’à 2 minutes avant la reprise de l’inspiration, mais elle peut se reproduire des dizaines de fois par heure durant la nuit sans que le dormeur en ait conscience. On parle d’apnée du sommeil pathologique à partir de pauses respiratoires de 10 secondes et qui se reproduisent au moins 10 fois par heure.

 

Comment détecter les signes d'apnée durant le sommeil

C’est souvent la compagne ou le compagnon qui signale le problème au dormeur. Si l’endormissement peut être rapide, la nuit de sommeil n’est pas réparatrice : on se réveille avec une grande fatigue, une tendance à somnoler durant la journée et à écourter la soirée. Dans les cas plus graves, on peut être pris de maux de tête le matin, de vertiges...
Le diagnostic complet nécessite un enregistrement nocturne réalisé en laboratoire de sommeil.

 

Les conséquences sont-elles importantes ?

Les conséquences se font sentir sur plusieurs aspects. Au niveau cardiaque, les apnées augmentent la tension artérielle et favorisent les accidents vasculaires cérébraux. La baisse de vigilance et les troubles de la concentration constituent les effets neuro-cognitifs.
Par ailleurs, il faut savoir que le surpoids qui épaissit les tissus et le tabac qui irrite les muqueuses de la gorge constituent des facteurs aggravants.

 

Les traitements sont-ils efficaces ?

Dans certains cas, la perte de poids peut améliorer la situation.
Le traitement le plus efficace est la machine à pression positive continue (PPC) qui, en envoyant de l’air dans la gorge, empêche l’obstruction. Bien qu'elle soit peu commode, elle change la vie des patients. Il existe aussi une orthèse d’avancée mandibulaire (OAM) qui, portée la nuit, avance la mâchoire inférieure et se révèle également très efficace.
 

 

Source : La FFAAIR : Fédération française des associations et amicales de malades insuffisants ou handicapés respiratoires.