Le tabac au féminin : plus précoce, plus risqué
Alors que la consommation de tabac baisse en France, elle continue à augmenter chez les adolescentes. La connaissance des conséquences de la cigarette sur la santé des femmes reste insuffisante.
Entre 11 et 15 ans, les filles sont plus nombreuses que les garçons à griller leur première « clope ». C'est ainsi qu'à l'âge de 17 ans, 23,8 % d’entre elles déclarent fumer régulièrement. Or, on le sait, les habitudes précoces créent une dépendance plus forte au tabac. Les conséquences délétères du tabac sur la santé féminine sont pourtant en hausse. L'âge de démarrage mais aussi la durée de la consommation de tabac en nombre d'années sont des facteurs aggravants.
En effet, avec 20 000 décès par an, le cancer du poumon tend à devenir plus meurtrier que le cancer du sein, notamment chez les femmes de 50 à 74 ans. À tort considérées comme des maladies masculines, les pathologies cardio-vasculaires liées au tabac concernent dorénavant plus de femmes notamment en lien avec la pilule contraceptive. Le tabac entraîne également des perturbations hormonales tout au long de la vie avec des conséquences sur le cycle menstruel, la fertilité, la grossesse et la ménopause.
Il augmente de 20 % le risque de développer un cancer des ovaires et multiplie par 2 celui de contracter un cancer du sein. Au regard de ces effets délétères, les arguments contre le tabac ne manquent pas, il reste à les faire connaître davantage aux filles, dès leur plus jeune âge.
Aujourd’hui, le tabac est responsable d’1 décès sur 5 chez les femmes de moins de 65 ans selon le Comité national contre le tabagisme : il est urgent de le faire savoir plus fortement !
L'arrêt du tabac s'envisage à tout moment dans la vie d'une femme, car s'arrêter le plus tôt possible préserve les chances de ne pas déclencher de maladies graves.
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