Papillomavirus : les garçons aussi !

Papillomavirus : les garçons aussi !

09.08.2022


Depuis 2020, la vaccination contre les papillomavirus, responsables de plusieurs cancers, est accessible aux garçons, eux aussi concernés.
 

Les papillomavirus ou HPV sont des virus à risque cancérigène qui se transmettent par contact entre les personnes. On estime qu’environ 70 % à 80 % des hommes et des femmes sexuellement actifs rencontreront un papillomavirus au moins une fois dans leur vie. Dans la majorité des cas, l’infection est éliminée spontanément par l’organisme et ne provoque aucune maladie. Mais dans 10 % des cas environ, elle devient « persistante » et peut provoquer différents types de lésions précancéreuses et évoluer au fil du temps en cancers.
 

HPV et les risques   Les risques de papillomavirus existent
   dès l’adolescence et les premiers contacts intimes.

 


Un quart des cancers dus au HPV concernent les garçons

Chaque année, les papillomavirus, ou HPV, sont responsables d’environ 6 300 cancers en France. La moitié de ces atteintes " seulement " concerne le col de l’utérus. En effet, bien d'autres cancers peuvent être dus à des lésions provoquées par le virus qui se transmet à l’occasion de contacts intimes de peau à peau, et circule à travers les muqueuses de l'organisme.

Première des IST (infection sexuellement transmissible), le HPV provoque aussi des cancers de la vulve, du pénis, de l’anus mais également de la bouche et de la gorge, et particulièrement des amygdales. Les papillomavirus concernent autant les filles que les garçons. Un quart des cancers provoqués par les HPV affectent d’ailleurs les hommes.

Si le dépistage du cancer du col de l’utérus à l’aide d’un frottis permet sa détection, il n’existe actuellement pas de dépistage pour les cancers oropharyngés et anaux. Beaucoup de diagnostics sont malheureusement posés à un stade avancé.


La parade de la vaccination

Les virus sont transmissibles par simple contact et la contagiosité de l’infection à papillomavirus est élevée : environ 60 % des partenaires de personnes infectées développeront eux-mêmes une infection HPV. La vaccination est le seul rempart efficace. La vaccination des filles protège les garçons et vice versa.

En Suède, la vaccination a permis d’abaisser de 75 % le taux de cancer du col de l’utérus chez les jeunes filles vaccinées avant 17 ans. Depuis 2020, la France recommande aux adolescents de se faire vacciner contre les papillomavirus. Depuis 2022, une seule injection suffit au lieu de deux précédemment.


En savoir + sur le portail : papillomavirus.fr