Les règles : du tabou à la question de santé publique

Les règles : du tabou à la question de santé publique

04.06.2020

Les publicités incarnent à la perfection la place que nos sociétés accordent aux règles : tout est lisse, propre et sans douleur. Pour être socialement acceptables, les règles doivent rester dans la sphère de l’intimité féminine. Cependant une lame de fond tend à briser ce tabou.

La sociologue Aurélia Mardon a montré que les jeunes filles vivent l’arrivée des règles dans la honte et le dégoût alors qu’il s’agit d’un processus naturel qui surviendra, en moyenne, 500 fois dans leur vie. Petit à petit, les femmes abordent  ouvertement le sujet et ses conséquences au quotidien. En 2016, sous la pression de collectifs mobilisés pour lutter contre la précarité menstruelle (beaucoup n’ont pas les moyens d’acheter des protections périodiques), le Parlement français supprimait la « taxe tampon », autrement dit abaissait la TVA de 20 à 5,5 % sur les protections périodiques.
D’autres mesures sont à l’étude.

47 recommandations ont été proposées dans un rapport parlementaire en février 2020 pour que les règles soient moins « génératrices d’angoisses et de souffrances » pour les femmes.

MESURES À L’ÉTUDE
Lutter contre la discrimination qu’induit le déni social des règles, passerait par plusieurs mesures : une éducation
sur les règles plus tôt et détachée de l’éducation sexuelle (plus tardive), l’hygiène et la sécurité sanitaire, l’accès
facilité aux protections périodiques ou encore la prise en charge par la Sécurité sociale des jours de congés menstruels en cas de règles pathologiques...