La Fédération nationale de la Mutualité Française rassemble la grande majorité des mutuelles de santé de l’hexagone et joue un rôle essentiel auprès de tous les acteurs de la santé. En 2018, elle devra répondre à un nouveau défi : le reste à charge zéro.

Issue de l’histoire des « sociétés de secours mutuels », la Fédération nationale de la Mutualité Française, qui existe encore aujourd’hui, est créée en 1902. Tout au long de son histoire, la FNMF n’a eu de cesse de défendre l’intérêt des adhérents, de dialoguer avec les divers acteurs du système de santé et de propo­ser des améliorations pour que les soins soient à la fois qualitatifs et accessibles à tous. La FNMF ras­semble 650 mutuelles aujourd’hui qui réunissent 38 millions de personnes en France. Pour les mutuelles adhérentes à la FNMF, l’intérêt est indéniablement d’être parties prenantes d’un mouve­ment global dont le poids permet d’influer réellement sur le système et d’être représentées à l’échelon national, européen et international.

Entretien avec Philippe Braghini, directeur délégué de la FNMF

Philippe Braghini, directeur délégué de la Mutualité Française - La vocation de la Mutualité Française est de représenter les mutuelles vis-à-vis des pouvoirs publics nationaux, des autorités européennes et des professions de santé.

Quelles sont les missions de la Fédération nationale de la Mutualité Française ?
La FNMF est organisme essentiel pour le fonctionnement des mutuelles. Ce mouvement, fondé sur la solidarité, a un objectif majeur : permettre aux adhérents mutualistes d’être soignés au meilleur coût avec des soins de qualité. Ces mutuelles travaillent dans deux directions : d’une part, certaines agissent sur les complémentaires santé ; d’autre part, certaines interviennent dans l’offre de soins et de services, lesquels peuvent être aussi variés que la gestion d’une clinique, d’un centre optique, d’un cabinet dentaire ou encore d’une crèche. La finalité est non seulement de proposer des soins là où ils font défaut, mais aussi de pratiquer des tarifs abordables là où les prix sont très élevés.

A quels enjeux la Fédération devra-t-elle répondre en 2018 ?
Le Président de la République a annoncé une mesure phare en matière de santé : le reste à charge zéro. Autrement dit, si vous allez acheter une paire de lunettes, vous ne devez pas avoir à verser la moindre somme, la totalité de la dépense étant prise en charge par la mutuelle et la Sécurité Sociale. Nous participerons à la consultation qui sera prochainement organisée par la Ministre.

Comment prenez-vous part à la consultation ?
Nous avons déjà commencé à travailler sur le sujet en réalisant, dans les régions, un inventaire très précis des dépenses selon la nature des soins. ll nous est assez facile de recueillir ces données car nous représentons 38 millions de personnes appartenant à toutes les couches de la société et à tous les secteurs d’activité. Ce bilan sera donc représentatif. Quoiqu’il en soit de cette mesure relative au reste à charge, notre objectif prioritaire reste le même : nous souhaitons que les adhérents puissent se faire soigner de manière qualitative et à des tarifs.