Marketing alimentaire : les enfants toujours pris pour cibles

Marketing alimentaire : les enfants toujours pris pour cibles

20.11.2020

 

Depuis 2016, les annonces publicitaires, notamment alimentaires, sont interdites dans les programmes jeunesse des chaînes publiques. 4 ans plus tard, le constat s’impose : la mesure est inefficace pour contenir le ciblage des enfants.

 

53,3 % des publicités alimentaires vues par les enfants concernent des produits classés Nutri-Score D et E

Santé publique France s’alertait en juin dernier : elle relevait une augmentation de 56 % de la consommation chez les enfants exposés à la publicité pour des aliments mauvais pour la santé. L’influence du marketing sur les jeunes et le lien entre publicité pour ces produits et obésité sont reconnus et documentés. La résolution de l’OMS sur le sujet date même de 2010.

La France, qui a longtemps parié sur l’autorégulation des annonceurs et des industriels en imposant simplement des messages  nutritionnels, semble se mobiliser ces derniers mois avec des demandes de restrictions de la part de la Cours des comptes ou du Haut conseil de la santé publique.

 

Vers des mesures plus fortes ?

Plusieurs pays européens (Norvège, Suède, Irlande) limitent déjà ou interdisent la promotion auprès des enfants des aliments riches en sel, en graisses et en sucres (Nutri-Score D et E).

Avec le délaissement de la télévision par les jeunes au profit des vidéos et des jeux sur internet et sur les réseaux sociaux, c’est
l’ensemble des supports numériques qui devra se voir réglementé pour réduire ce ciblage.
 

 

En quelques chiffres...

L'influence de la pub sur les achats