Handicap & voyage : l’équation possible

Handicap & voyage : l’équation possible

16.07.2018

Voyager avec un handicap, une mission impossible ? Détrompez-vous : les opérateurs de transport proposent des solutions à ceux qui ont des besoins différents. Même si des progrès pourraient encore être faits en matière d’aménagements et d’accompagnement, le handicap n’est plus un obstacle à la découverte du monde.

Tout handicap constitue une difficulté dès lors que l’on envisage de voyager. Outre la question de l’(in)adaptation des infrastructures sur le lieu de villégiature, se pose avant tout celle du transport. En la matière, la mobilité réduite ou l’altération d’un sens (audition ou vue) transforme vite le moindre déplacement en galère. Les opérateurs de transports proposent cependant des solutions et des aides.

> LE FORMULAIRE INCAD

(Incapacited passengers handling advice), également appelé MEDIF, est rempli par le voyageur et son médecin traitant afin d’ être transmis au service médical de la compagnie de transport. Ainsi, les différents acteurs du voyage (personnel de bord, services techniques, etc.) sont informés des besoins spécifiques de la personne en situation de handicap.

> LA CARTE FREMEC

(Frequent traveller medical card) est valable cinq ans, elle est vivement recommandée, surtout si l’on voyage seul.

> LES AIDES AU TRANSPORTS

Des aides peuvent être demandées auprès d’ organismes tels que la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées), la CAF, la CPAM, l’ ANCV (Agence nationale des chèques vacances), les mutuelles, les caisses de retraites, les services sociaux des collectivités territoriales ou encore les comités d’ entreprise.

 

LE TRAIN

En émettant une demande 48 heures avant le départ, la SNCF offre une assistance gratuite à l’ embarquement et au débarquement. Le service baptisé « Accès Plus » permet même de solliciter une assistance depuis le domicile jusqu’ à la place réservée dans le train, et ce sur tout le réseau national, les TER et les Transiliens. Un téléconseil a également été développé en langue des signes et les gares sont généralement aménagées afin d’ être accessibles aux personnes à mobilité réduite et aux malvoyants.

LA VOITURE

On l’ignore souvent, mais les taxis ont l’obligation légale de transporter des personnes en situation de handicap sans appliquer le moindre supplément. Par ailleurs, le réseau « Ulysse » permet, en France, de disposer de véhicules adaptés aux personnes en fauteuil, et ce sept jours sur sept et avec des chauffeurs accompagnateurs.

L’AVION

Les aéroports et les compagnies aériennes développent le même type d’offre et distinguent le type de handicap afin d’adapter leurs services aux besoins individuels. Le fauteuil roulant peut être parfois transporté gratuitement en soute s’il n’est ni pliable, ni motorisé, ni électrique. Néanmoins mieux vaut se renseigner au préalable sur les fauteuils autorisés en cabine, leur encombrement ou les batteries pouvant poser problème. Chez Air France, par exemple, le service « Saphir » permet de glaner toutes les informations nécessaires et ainsi préparer au mieux le voyage. Dans tous les cas, il est indispensable de se renseigner avant de partir sur les services disponibles et les conditions imposées aux voyageurs en situation de handicap.