Les chiffres parlent d’eux-mêmes : depuis 2017, le nombre de médecins généralistes par rapport à la population a diminué de 1 % par an, en moyenne, en France et 75 % des départements voient leur situation se dégrader.
 

Une situation qui s'aggrave

Lentement, mais sûrement, de nombreux territoires subissent une désertification médicale, autrement dit une réduction - voire une disparition - de l’offre de médecine générale. 8 médecins sur 10 déclarent rencontrer des difficultés pour répondre aux demandes des patients et nombreux sont ceux qui allongent leurs journées de travail ou refusent de nouveaux patients.
Cette pénurie de médecins se développent dans les espaces ruraux mais les métropoles sont également fortement touchées.

Des causes bien connues

Les causes de cette situation sont connues : le vieillissement de la population accroît les besoins médicaux, tandis que le nombre de médecins trop longtemps restreint par le numérus clausus est insuffisant, sans oublier une désaffection des étudiants pour la médecine générale. Ainsi assiste-t-on au départ de praticiens à la retraite sans remplaçants.

Par ailleurs, lorsque l’offre de soins est réduite, non seulement les patients peinent à obtenir un rendez-vous, mais ils sont aussi pris en charge différemment : le temps accordé à chacun est réduit, les prescriptions médicamenteuses (antibiotiques et antidouleur) sont plus élevées et les examens médicaux complémentaires plus rares.
 

Des leviers difficiles à trouver

Pour tenter de remédier à la pénurie, les pouvoirs publics testent diverses solutions : incitations à l’installation (aide financière et administrative), création de maisons de santé salariant les médecins ou recours à la télémédecine...
Cependant, ces efforts suffiront-ils à rendre durablement attractifs cette mission de santé publique ?

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D'après les chiffres de la DRESS